Le Jaspe jaune est en fait une roche sédimentaire, c’est-à-dire une pierre qui a été créée à partir de l’accumulation de sédiments divers en couches superposées. Il contient quatre vingt à quatre-vingt-quinze % de silice, un composé chimique particulièrement abondant dans la croûte continentale, sous forme de quartz. Il n’existe pas que du jaspe de couleur jaune. L’une des principales particularités de cette pierre est sa très large palette de coloris naturels. Certains spécialistes affirment même qu’aucune teinte n’est impossible pour le jaspe. Cette caractéristique complexifie évidemment son identification. Il s’agit d’une pierre relativement commune, dont les gisements sont disséminés un peu partout autour du globe. Par exemple au Brésil, France, Madagascar, l’Oural, Inde, aux États-Unis et en Allemagne.

Le jaspe jaune en particulier, est donc utilisé depuis très longtemps. Dès le cinquième millénaire avant notre ère, il était extrait pour réaliser des forets à archet, un outil permettant d’allumer un feu, dans les sites néolithiques du Pakistan. Des traces d’outils en jaspe ont également été retrouvées en Bretagne. Ce n’est cependant qu’au troisième millénaire avant notre ère que le jaspe a commencé à être utilisé pour confectionner des bijoux.

En Crète, les archéologues ont déterré des sceaux produits vers 1800 av. J.-C., dans le Palais de Knossos.

Toutes les civilisations l’ont adopté : son nom peut être retracé en persan, en arabe, en assyrien, en hébreu, etc. L’appellation employée de nos jours provient du grec iaspis et du latin jaspidem, qui signifient pierre mouchetée.

Au Moyen Âge, le jaspe, et en particulier le jaspe jaune, a été utilisé afin de théâtraliser la crucifixion.