L'HYPERSTHENE

Issu du grec ancien “hyper” signifiant “plus”.

Le magnésium, le silicate de fer sont les constituants principaux de la pierre hypersthène. Ces teneurs permettent de la différencier de l’enstatite. Tout comme l’augite, cette pierre naturelle appartient à la famille des inosilicates au sein du groupe des pyroxènes. Sa couleur est foncée, de brun à noir.

À Madagascar, les habitants la comparent au goudron à cause de son aspect terne.

Une fois en main, elle laisse percevoir tous ses reflets irisés gris argenté. Aujourd’hui, tout comme lors de sa découverte, le Canada offre les plus beaux gemmes. La dureté mesurée selon l’échelle de Mohs varie entre 5 et 6. Cette dureté élevée lui a d’ailleurs valu son appellation.

Son allure sombre est dotée de nombreux reflets en forme d’étoile. Cette pierre précieuse aux couleurs changeantes selon l’inclinaison séduit les joailliers.

À l’état naturel dans les gisements, ce minéral est souvent couplé à la labradorite et à l’olivine. Son origine peut être volcanique ou météorite.

Dans l’Ontario au Canada, un gisement est réalisé au point d’impact d’une météorite. Le programme Apollo en a recensé une quantité importante à l’intérieur des roches lunaires.

Un peu d’Histoire : 

Hypersthène est un nom commun issu du grec ancien. Étymologiquement, hyper signifie plus. Sthenos se rapporte à la force, la puissance et l’endurance. Depuis 1988, l’IMA (International Mineralogical Association) a discrédité cette appellation. Cette pierre appartient à la famille des pyroxènes au même titre que l’aegirine, la jadéite, le spodumène et le diopside. La pierre hypersthène contient du fer et du magnésium. Elle appartient plus précisément à la famille des orthopyroxènes où elle se situe entre l’enstatite et la ferrosilite, dont la composition chimique est exempte de ces deux éléments naturels.

Dans son Traité de Minéralogie en 1801, le minéralogiste et cristallographe Abbé René Just Haüy (1743-1822) localisa les premiers échantillons de ce minéral. Ils provenaient du Labrador, la province située à l’extrême nord-est du Canada. Pendant de longues années, ce fut le seul gisement connu et étudié. Initialement, la pierre fut nommée “labradorite hornblende”. Elle fut nommée ainsi en mémoire de la région où elle fut découverte et du nom générique des silicates. Avant Haüy, le géologue et minéraliste allemand Abraham Gottlob Werner l’avait étudiée et nommée “paulite” en hommage à la petite île Saint-Paul du Labrador. Contredisant Werner qui avait associé la paulite à de l’amphibole, Haüy démontra qu’il s’agissait d’une nouvelle espèce et la baptisa “Hypersthène”